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Ce bijou, sans doute un des plus remarquables de la période est en or massif. On s'interroge sur sa destination, diadème, serre-tête ou torque. Si l'on considère que cette parure pèse 480 grammes, on a du mal à s'imaginer qu'il s'agit d'un serre-tête. L'hypothèse du diadème est un peu moins farfelue, mais notre préférence va au torque à tampon, un type récurent de la période, même si le bronze est bien plus fréquent.
Il a été trouvé dans l'extraordinaire tombe de la Dame de Vix en côte d'Or (France). C'est dans cette même tombe que l'on a trouvé le gigantesque cratère de Grèce de l'Est.
On s'interroge pour l'origine de cette parure. On propose un atelier gréco-scythe de la Mer noire, mais son origine est sans doute plus complexe. En effet, les cercles concentriques des tampons évoquent l'Art ibérique et la composition de l'or est proche de celles des feuilles de Klein Aspergle. Il n'y a de pièces semblables ni dans le monde celte ni dans le monde méditerranéen. Ces observations témoignent encore de l'importance des échanges culturels et commerciaux entre les peuples méditerranéens et les peuples celtes.
Sur chacun des tampons, un petit cheval ailé
accroché sur une patte de lion. Remarques le décor de filigrane
du socle du cheval témoignant d'une grande maîtrise de la
soudure (un fondant est appliqué et la pièce est chauffée).
La maîtrise technique des artisans est excellente. Il savent réaliser des tubes sans soudure, des motifs au repoussé d'une précision incroyable et savent souder avec précision des éléments très fins. Il est difficile d'imaginer une plus grande perfection technique.
Quand on sait que le détail de la base du tampon
fait moins de deux centimètres de diamètre on ne peut
qu'admirer l'incroyable finesse du décor constitué de cercles,
croisillons et oves