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J'ai escaladé des montagnes faites de roche et de mensonges
Plongé dans les plus hauts rouleaux des grandes vagues de l'âme,
Regardé plus loin que mon nez. Je n'y ai trouvé que mes songes,
Traversé seul des milles et des milles d'océans à la larme.

J'ai les yeux qui se remplissent et débordent de rames de métro,
Je régurgite des tonnes d'hommes en retard, fourbus et zombifiés.
J'ai attendu hier, aujourd'hui et demain, que ce soit enfin beau,
J'ai trouvé hier, aujourd'hui et demain, miles lieux où tu n'était

J'ai vécu, vécu, tant vécu en t'attendant, la tête dans mon sac,
J'ai vécu, vécu, tant vécu,
et j'ai vécu n'importe nawak !

J'ai parcouru la distance de A à B, avec les vents de dos et de profil,
J'ai crevé des nuages fiers et satisfaits, à coup d'éclairs et de chocolats,
Observé le soleil se lever de l'autre coté de la terre et de ses fils,
On m'a taxé, imposé et escroqué. J'ai payé et signé là, sous la croix.

J'ai succombé aux chants des sirènes et aussi aux cris des sifflets,
J'ai fait fondre le goudron sous mes roues, je n'ai laissé que des plumes,
J'ai téléphoné, bipé et communiqué. Langue des signes et signaux de fumé,
J'ai attendu hier, aujourd'hui et demain, mais rien. Allez, vas y, fume...

J'ai vécu, vécu, tant vécu en t'attendant, la tête dans mon sac,
J'ai vécu, vécu, tant vécu,
et j'ai vécu n'importe nawak !

J'aimerais rester là sans bouger, sans ciller, sans soucis et sans ces " si ".
J'aimerais ne plus rien voir, fermer les hublots, bloquer les écoutilles.
J'aimerais ne plus rien dire, ne plus t'attendre, ne plus rechercher la vie.
J'aimerais qu'elle vienne à moi, comme toi, douce, si douce petite fille.

J'aimerais vivre, vivre, tant vivre, la tête dans Tes nuages,
J'aimerais vivre, vivre, tant vivre,
mais sans vivre n'importe nawak...