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Sources et notes

Les canuts lyonnais


Notes :
1. L'existence de ce papier est parfois justifiée par des raisons techniques : "On ne conserve plus les châssis que dans les ateliers où l'on manufacture des étoffes de soye, soit pour ne pas blesser la vue des ouvriers, soit aussi pour ne pas altérer la finesse des teintes  par un jour trop éclatant". (J. Godart, L'ouvrier en soie, 1899, Lyon, 542 p.).
2. L'atelier a souvent trois fenêtres. Deux métiers sont dits en première vue, et parallèlement, un ou deux métiers sont situés en seconde vue. Dans un coin se trouvent un dévidoir pour la trame et un rouet pour les canettes. Les métiers en seconde vue sont évidemment mal éclairés, aussi, à la Croix-Rousse, le prix du loyer est plus important dans les étages élevés, où la lumière est plus abondante, et ce pendant tout le XIXe siècle. (J. Godard, op. cit.).
3. La population du plateau de la Croix-Rousse double de 1806 à 1831. Un état des métiers en 1846 montre qu'alors, la prépondérance de la colline est nettement affirmée. Cette forte implantation d'ouvriers tisseurs se vérifie encore en 1866 sur le Plateau et ses pentes méridionales, puisque trois ouvriers sur quatre y vivent, le reste se répartissant, pour Lyon même, entre le vieux Lyon de Saint-Georges et de Saint-Paul, et les faubourgs plus extérieurs. (Cf. Y. Lequin, Les Ouvriers de la région lyonnaise, 1848-1914, t. I, La formation de la classe ouvrière régionale, P.U.L., Lyon, 1977).
4. Cf. F. Rude, C'est nous les canuts, Maspero, Paris, 1977.
5. "Le chef d'atelier avait une autorité morale, quelque chose d'un patriarche, mais d'un patriarche en tricot et en bonnet de coton. Bien souvent, lorsqu'on en parlait, on disait "Not' Maître"". (Nizier du Puitspelu, Les Vieilleries lyonnaises, Lyon, 1927).
6. La révolte des canuts de 1831 semble trouver une origine dans les événements de 1830, qui protèrent un coup sérieux à la soierie lyonnaise. Les prix de façon avaient alors très sensiblement baissé. Malgré une reprise des ventes en 1831, les prix continuent à stagner, bien que les métiers fussent "couverts d'étoffe" et que les canuts dussent travailler en moyenne dix-huit heures par jour. Le préfet de Lyon, Bouvier-Dumolard obtient alors la signature d'un accord entre fabricants et représentants des chefs d'atelier, augmentant le tarif des prix à façon. Mais de nombreux fabricants contestèrent le mandat de leurs représentants et refusèrent d'accepter le nouveau tarif. D'où l'émeute qui très rapidement se transforma en insurrection armée. L'hôtel de ville fut occupé par les insurgés. Mais les chefs ouvriers qui n'étaient entrés en grève que pour une juste application du tarif ne surent que faire de leur victoire. Le maréchal Soult et le prince d'Orléancs réoccupèrent la ville. Finalement le tarif fut proclamé nul et non avenu par un arrêté du maréchal. La canuserie n'était plus alors composée de ces êtres sous-alimentés, chétifs et malpropres que l'on se plaît à dépeindre. La pratique séculaire d'un métier qui confine à l'art, un lourd passé de travail mais un labeur désormais moins exténuant, une nourriture plus abondante, des logements plus salubres, tout cela fait que les canuts, travailleurs d'une grande qualification, "deviennent des hommes plus forts et plus fiers chez qui l'instruction même s'est répandue". (Cf. La Députation des vieux canuts au duc d'Orléans).

La banquette


La banquette est une planche en bois située sur le devant du métier, et qui sert de siège à l'ouvirer en soie. La banquette est le trône du canut ; peu de mots du métier sont aussi fréquemment employés que celui-là. Il donne naissance à de nombreuses métaphores.
Source : Les canettes de Jérôme Roquet, dit Tempias, ouvrier taffetatier, Lyon, Méra, 1862, in 12.

J'ai vu aujourd'hui un taffetatier


Si quelques détails manquent dans la traduction proposée de cette pièce de vers en patois lyonnais du XVIIIe siècle, le sens et l'esprit de l'anecdote restent du moins bien évidents. C'est l'aventure d'un taffetatier qui déjà possède les qualités de Guignol : insouciant, buveur, philosophe et narquois. Il est sur la banquette, mais l'ouvrage n'avance guère. Il prétexte l'achat de fourniture, lance une plaisanterie à Claudine l'apprentisse et va boire au cabaret l'argent du ménage. Il rentre, bat sa femme, puis l'apprenti qui vient de répandre l'huile du chelu sur la pièce de soie. Le maître envoie alors sa femme expliquer la mésaventure au fabricant, le marchand, qui ne veut rien entendre. Le taffetatier va le trouver à son tour et, dans un dernier couplet peu intelligible, dit son fait au marchand, et se console en pensant que les maîtres jurés lui défendront d'achever la pièce tâchée.
Source : Manuscrit 757, folios 14.15 Bibliothèque municipale de Lyon, une chanson de canut, Revue d'Histoire de Lyon, 1910, pp. 58, 63.
Notes :
1. "Souffler à l'agnolet" équivaut à "siffler le bout" : Cf. lexique à agnelets.
2. Ustensiles du métier.
3. Avec sa conjointe.
4. Pendant les journées d'hiver, une grande partie du travail s'effectue à la lumière artificielle. Alors le canut pend au-dessus de sa façure, à une ficelle tendue d'une estase à l'autre, son chelu. Les estases sont les pièces de bois horizontales qui maintiennent le métier dans le sens de la longueur. Quant au chelu, c'est une petite lampe en fer-blanc, à laquelle on a rajouté un réflecteur vertical. On ne brûle dans le chelu que de l'huile d'olive, afin d'éviter les traces de fumée sur le tissu. Par extension, le mot chelu peut désigner le soleil, ou encore les yeux.
5. Bien abîmé.
6. Hos (hauts) pour hauts-de-chausses.
7. Mettre sur le cuchon : ajouter au tas, c'est-à-dire augmenter sa dette.
8. Le piquer d'once était anciennement un receleur qui achetait à l'ouvrier la soie dérobée par celui-ci sur l'ensemble du travail commandé.
9. Les maîtres jurés ou maîtres gardes de la corporation veillaient à l'observation des règlements et confisquaient les pièces mal tissées.

La séducation réparée


Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. Désigne également le morceau d'étoffe protégeant la pièce de tissu.
2. Pensionnat entre autres pour les jeunes filles.
3. Le picarla est un terme du métier désignant un bâton.
4. Exemple d'utilisation abusive d'un terme, et qui s'observe fréquemment dans le parler canut, mais plus encore lorsqu'on le caricature.

Récit des amours et des calamités de Jirôme Roquet


Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. Qui vous désoriente complètement.
2. Marchand de marron.
3. Le Gourguillon est une montée célèbre de Lyon qui joint le quartier Saint-Jean au quartier Saint-Just. La tradition veut que ce soit, avec la Grand'Côte et le Plateau, la patrie du "franc canut". Pendant les grandes pluies, on rapporte qu'autrefois les eaux, descendant cette pente rapide, se transformaient en véritable torrent ; les pierres y roulaient alors, entraînées par les eaux, ce qui donna naissance à l'expression : "Les écus roulaient chez nous comme les pierres au Gourguillon".
4. Type de métier pour le tissage.
5. Réembobinage des canettes lorsqu'elles sont vides. Cf. lexique.
6. Forme légère de typhoïde.
7. ... de ne pas lui avoir plutôt déclaré sa flamme.
8. Ce qui maintient en place la pièce de tissu.
9. Arbalète... L'arbalète est un défaut qui se produit lorsqu'un bouchon se trouvant à un fil de la chaîne, la trame s'y accroche, ne joint pas l'étoffe, et tire ainsi comme la corde d'une arbalète dont le bouchon est une flèche.

Oraison funèbre de la Barnadine


Source : Les canettes..., op. cit.
Note :
1.Cf. ci-dessus.

Testament de Jirôme Roquet


Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. Enumération d'éléments du métier de tisseur.
2. Analogie avec agnolet (cf. lexique).

Les pieds de mouton


Contrairement à ce que nous laisse supposer ce récit, les ouvriers tisseurs sont accoutumés, nous l'avons vu, aux petits théâtres dans lesquels ils se retrouvent le soir ou les fins de semaine, après le travail. Mais ici, la naïveté de l'ouvrier est astucieusement utilisée dans la narration pour évoquer tout le décalage existant entre ce que lui connaît, et le théâtre plus savant : dans ce deuxième cas, les règles de comportement, stéréotypées, relèvent d'un environnement qui l'amuse parce que vraiment éloigné de ce qu'il apprécie plus quotidiennement.
Source : Almanach des Amis de Guignol, 1924, pp. 73-80.
Notes :
1. Débit de vin.
2. Ahuris.

Ce grand gognand de Tony


Dans cette historiette très simple est esquissé le décalage entre l'ailleurs, inquisiteur et intransigeant, et l'ici, banal parce qu'habituel, mais valorisé en cas de heurt. En d'autres termes une culture locale lyonnaise s'oppose de manière toute naïve à une culture plus lointaine, parisienne. Sur ce thème, les variations anecdotiques sont nombreuses et s'inscrivent généralement dans ce même cadre narratif. Celle-ci est probablement l'une des plus candides.
Source : Almanach des Amis de Guignol, 1922.
Note :
1. La fiarde est une toupie.

La légende du Gros-Caillou


Moraine de l'époque glaciaire, retiré des eaux du Rhône pour être installé sur la colline de la Croix-Rousse, le Gros-Cailloux est un élément solidement enraciné dans le paysage lyonnais ; cette légende qui en explique l'origine le prouve. Elle est l'occasion d'une rapide fresque de la société lyonnaise du XIXe siècle et de sa localisation dans la ville, quartier par quartier.
Source : Almanach des Amis de Guignol, 1923, pp. 127-139.
Notes :
1. Pousse-cul est le surnom donné aux huissiers dans le jargon des tisseurs.
2. Chacun louche pour ses propres affaires, mais regarde sans défauts celles des autres.
3. La canette chôme lorsqu'il n'y a pas de travail.
4. Constamment protégé par le théâtre de Guignol et par les multiples anecdotes et historiettes des tisseurs, le régisseur, ou regrettier, s'identifie totalement au mal-faisant dans la tradition orale locale.

Le crocodile du grand dôme


Source : Almanach des Amis de Guignol, 1923, pp. 91-92.
Note :
1. L'Hôtel-Dieu est l'un des grands hôpitaux de Lyon.

L'histoire du Tape-du-Cu


Ce conte facétieux est l'une des caricatures des nombreux mouvements de constestation et de soulèvements qui ponctuent l'histoire sociale des tisseurs lyonnais. La cherté de la vie pousse ici la protestation, mais finalement l'éloquence du prévôt des marchands calme tout le monde, la bonhomie des ouvriers tisseurs étant finalement raillée par l'installation d'un battant à la porte de la mairie de la ville.
Sources : Almanach des amis de Guignol, 1924, pp. 81-89.
Notes :
1. Postérieur, arrière-train.
2. Les apprentis et les "apprentisses".
3. Le metteur en main examine la soie lorsqu'elle arrive chez le fabricant, et la répartit en plusieurs choix selon sa qualité.
4. Vin du Beaujolais.

Députation des vieux canuts au Duc d'Orléans


Chanson politique surgissant dès qu'un événement bouleverse la vie sociale, la "députation" est une adresse aux "grands de ce monde", ceux qui règlent les affaires de l'Etat ou de la ville et qui pésent sur les décisions importantes. Genre narratif fondamentalement satirique, qui s'épanouit sous l'impulsion de chansonniers qui sont aussi tisseurs, elle connaît un succès marqué dès le début du XIXe siècle. Le support mélodique est rarement écrit, mais plutôt emprunté aux airs en vogue de l'époque. Cette chanson explique au duc d'Orléans les raisons du soulèvement. La crise financière qui éclate en Angleterre en 1825 est vivement ressentie dans le commerce de la soierie. Près de 7.000 métiers sont arrêtés, le chômage devient important, les salaires baissent. Les ouvriers demandent alors un tarif, prix fixant conventionnellement le travail à façon et respecté par les fabricants. Un tarif "au minimum" est alors décidé par une séance de la Chambre de Commerce, et entériné par le Préfet. Mais, sur les 740 fabricants d'alors, une partie seulement adhère au tarif. Des soulèvements, puis une véritable émeute prennent corps en novembre 1831, qui feront entrer les canuts dans l'histoire, et les feront connaître en Europe.
Le 21 novembre 1831, les ouvriers tisseurs décident la grève : de nombreux coups de feu sont échangés, des barricades se dressent sous la bannière noire "vivre en travaillant ou mourir en combattant". Au soir du 22 novembre, la troupe évacue la ville, mais la victoire des canuts reste sans lendemain. Le 3 décembre, le duc d'Orléans accompagné du maréchal Soult, pénètre dans Lyon à la tête d'un formidable appareil militaire.
Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. 21 et 22 novembre 1831.
2. Convention établie entre les tisseurs et les fabricants fixant le prix des différents travaux à façon.
3. Jeu de mots pour désigner les gros fabricants, les seigneurs de la Fabrique.
4. Sur la colline de Fourvière, face à la Croix-Rousse, se trouve une basilique dans laquelle les royalistes étaient réputés faire leurs dévotions.
5. Le maire de Lyon, absent lors des événements, arriva tout exprès pour complimenter le prince et débuta par ces paroles : "Je viens au nom d'une ville coupable...".

Ma navette


Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. La presse est la période de travail intense, où les commandes sont nombreuses ; alors que la morte correspond aux temps de chômage.
2. Quartier de Lyon.
3. En 1805, Jacquard apporte un perfectionnement décisif en construisant sa mécanique inspirée peut-être des automates de Vaucanson. Cette mécanique, fonctionnant à l'aide d'un dessin perforé filtrant la trame selon les nécessités du motif à produire, annonce à la fois le piano mécanique et l'actuelle carte perforée utilisée pour les ordinateurs. Avec l'apparition du métier dit "Jacquard", le tisseur peut désormais se passer de son auxiliaire, indispensable jusqu'alors, la tireuse de lacs. Cette invention fut d'abord mal accueillie. Elle simplifiait le travail, diminuant la main-d'oeuvre et donc le nombre des ouvriers auxquels elle enlevait leur gagne-pain. Progressivement la mécanique s'imposa, car en simplifiant le travail elle permettait d'augmenter la production.
4. Gros de Naples, satin et florence sont des variétés de tissu.
5. Les maîtres tisseurs pouvaient, en humidifiant la soie, rendre au fabricant un poids égal, mais en garder pour eux afin de la revendre.

L'enterrement du commerce


Autre exemple de chanson lié aux événements du moment, celle-ci prend corps à partir des amusements populaires de carnaval, qui se renouvellent à Lyon jusqu'à la révolution de 1848 avec les cortèges de mardi gras et surtout de la bande de Bourgneuf ; Bourgneuf est un quartier de Lyon, dans le voisinage de l'Homme de la Roche. Là existait autrefois une compagnie de musiciens qu'on appelait la bande de Bourgneuf. Ces derniers donnaient des sérénades, lors des fêtes des corporations. Ils offraient en même temps un bouquet et un gâteau, et on leur donnait une gratification. Mais ce n'était pas seulement une bande de musiciens. C'était, au temps du Carnaval, une des plus belles chevauchées de masques qui se promenaient dans Lyon. En tête s'avançait majestueusement le célèbre Exbrayat, populairement appelé Broyasse, costumé en Hercule, avec une masse de fer et une croix d'honneur sur son maillot. Il y avait aussi les Gagne-petit, les Souffleurs, la Bande du Petit Poucet. Une quantité énorme de paysans, en masques de carton, en habits grossiers, culottes courtes, tricornes en tête, un sac gris sur le dos, une immense carotte à la main, couraient les rues en apostrophant les passants de leurs lazzis patois. Toutes ces bandes joyeuses allaient défiler à la Guillotière, dont la Grand'Rue était le théâtre de scènes bruyantes et animées.
Source : Les canettes..., op. cit.
Notes :
1. Symbole du commerce, figurine constituée par une baguette entourée de deux serpents entrelacés et surmontés de deux courtes ailes.
2. Il y avait alors, sur les frontières du pays, une armée royaliste à laquelle on avait donné le nom d'armée de la foi.
3. Lieu-dit, vers l'Homme de la Roche, où la Saône était barrée par des pierres au niveau du pont du Change ; il fallait une crue importante pour que celles-ci fussent recouvertes : une seule arche du pont donnait libre cours aux eaux, c'était la Mort-qui-Trompe, endroit dangereux pour les baigneurs, que l'enseigne d'un café au-dessus de l'arche symbolisait par un squelette sonnant de la trompe.

Le déménagement


Il est probable que Laurent Mourguet avait dans son répertoire un Déménagement. C'est là un sujet si fondamentalement guignolesque qu'on peut supposer qu'il a été traité à l'origine du genre. La version proposée ici a été recueillie vers 1880. En fait l'exécution en est extrêmement variable selon les circonstances de temps et de lieu. De plus, le Déménagement est une des pièces les plus constamment goûtées du répertoire, et la réputation d'un théâtre guignol s'établit sur la manière dont elle y est jouée.
Source : Théâtre lyonnais de Guignol, Lyon, Moravon éditeur, 1890, 530 pp., pp. 241-264.
Notes :
1. Guignol, la malchance te poursuit de manière bien rébarbative. J'ai beau me tourner d'un côté ou de l'autre, tout va de travers chez moi.
2. Il y avait le premier commis, un petit fier qui fait des manières avec un monocle.
3. L'ancien quartier du Puitspelu correspond à la rue actuelle du Palais-Grillet. Un vieux puits, mal entretenu, avait donné le nom ; c'était le quartier des marchands de bric-à-brac, des revendeurs de gages, des marchands de meubles, d'objets de literie. Ivrogne du Pipelu était une injure d'usage fréquent.
4. La vogue de Bron était connue à Lyon par le fait qu'il était possible de s'y injurier librement, sans qu'il fût permis d'exercer d'autres représailles que celles de plus fortes injures.
5. On appelait revendeurs de gages, les marchands de vieux meubles qui avaient coutume de prêter sur gages aux plus infortunés.
6. La rue Tramassac.
7. Les salles basses, dans les caves de l'hôtel de ville de Lyon, ont longtemps servi de prison municipale. Elles étaient fréquentées par de nombreux rats qui s'engraissaient des reliefs des prisonniers, et l'un d'eux, qui s'était fait remarquer par ses traits de gentillesse, avait reçu des habitués le nom de Gaspard qu'il a transmis à sa postérité.
8. Voir la note sur les récits des calamités de J. Roquet, "les pierres du Gourguillon".
9. Ce récit se prolonge et peut varier à volonté.
10. Comme je te donnerais une correction.
11. A Vénissieux, dans la périphérie de Lyon, étaient concentrés des dépôts d'ordures.
12. Des punaises.
13. Il est impossible d'écrire cette scène. Le temps, le lieu, les objets déménagés font varier sans cesse le thème sur lequel s'exerce la verve de l'artiste. Dans le défilé figurent le plus souvent un bois de lit en fort mauvais état, un matelas idem, une commode sans tiroirs, une poêle percée, une ouche de boulanger d'une longueur démesurée, etc. Cette série se clôt toujours par deux éléments indispensables, la seringue et le pot de chambre ; et on devine, sans grands efforts d'imagination, le texte des plaisanteries dont ils sont l'objet.
A la fin du déménagement, Guignol voit venir la maréchaussée, et tous s'enfuient en criant : SAUVE QUI PEUT !
Suivant plusieurs manuscrits, l'arrivée de la maréchaussée termine la pièce. D'autres y ajoutent les scènes suivantes.

Les frères Coq


La pièce Les frères Coq est considérée comme l'un des chefs-d'oeuvre du théâtre Guignol de Lyon. Imaginée à partir de pièces relevant du théâtre bourgeois, cette intrigue est attribuée à Laurent Mourguet.
Source : Théâtre lyonnais de Guignol, Lyon, Moravon éditeur, 1890, 530 p., pp. 55-88.
Notes :
1. Voilà qui est cannant : voilà une bonne chose.
2. Moi qui ne fais que des ressemelages.
3. L'argent ne lui manque pas.
4. Frappons chez lui.
5. L'ouche est une ardoise de bois sur laquelle sont portés les comptes.
6. Les gobilles sont des billes à jouer.
7. Ce sont les bottes qui vont vous permettre de boire (textuellement vous arroser le gosier).
8. On trouve dans quelques manuscrits le couplet suivant : 9. Le jeu du quinet se pratiquait avec un bâton que l'on faisait sauter en l'air, et qui, parfois, retombait dans les yeux des passants.
10. Le notaire est surnommé saute-ruisseau.
11. La vue un peu faible.
12. Voir le récit du crocodile.
13. Vos chaussures prennent l'eau ?
14. Gâteau sec.
15. Des copeaux de bois.
16. Le repas.
17. Pièce d'or.
18. On t'a dit un mensonge.
19. L'argent ne te manque pas.

Le condamné jovial


Source : Rosnil Jean, Les Battandiers, Lyon, 1933.

Poète et regrolleur


Source : Rosnil Jean, op. cit.
Notes :
1. Cordonnier.
2. Les grollons sont de mauvaises chaussures.
3. La rue Grôlée était véritablement le quartier des cordonniers.
4. La poix utilisée pour l'encollage.

La pendule


Source : Rosnil Jean, op. cit.

Une mort horrible


Source : Almanach des Amis de Guignol, 1924.
Note :
1. Malade.