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Origines

Le Babuki est une forme de théâtre traditionnel japonais, KA (musique) BU (musique) KI (mise en scène).

L'origine du Kabuki est évalué à la fin du 15ème siècle, sous le règne du Shogun Toyotomi Hideyoshi, et désignait une procession pendant laquelle des artistes se déguisaient en gaijin (étranger), et jouaient des scènes.
Okuni, une prêtresse, introduisit la danse dans ce genre de procession (c'est elle qui est aujourd'hui considérée comme la fondatrice du théâtre Kabuki). Elle fit ses premières représentations vers 1603, dans des pièces ou elle se déguisait en homme étranger, qui fréquentaient des bordels. Le succès fut tel que des vrais prostituées vinrent jouer dans les pièces, et....allaient offrir leurs faveurs aux spectateurs à la fin de la représentation.

Le pouvoir de Toguwa bannit cette pratique rapidement en interdisant aux femmes d'avoir un rôle dans les pièces. Ce fut alors aux hommes de jouer le rôle des femmes lors des scènes (Wakushu Kabuki). Cette traduction a perduré jusqu'à aujourd'hui.
Mais à chaque solution son problème, les hommes ressemblaient tellement aux femmes, qu'ils s'attiraient aussi les faveurs des spectateurs ! On prit donc la solution de n'autoriser que les hommes murs à jouer des personnages féminins (1652). On pris également des mesures sur les coupes de cheveux, le comportement.

Le Kabuki prit alors deux voies différentes, une à Tokyo, et une à Kyoto.

Basé sur l'héroîsme à Tokyo, le style Aragoto

On dit que le Kabuki de Tokyo pris cette tournure à cause des nombreux samourais qui se trouvaient sur place à cette époque. On fournissait en général aux spectateurs le spectacle qu'ils demandaient, l'action primait sur tout le reste.

Des théâtres officiels étaient désignés, il y en avait que 4 à cette époque(Nakamura-za, l'Ichimura-za, le Morita-za et le Yamamura-za), tous les autres étaient considérés comme illégaux. Les vrais théâtres arboraient une petite tour sur le toit (en guise de licence), le Yagura.

Par la suite, le style Aragoto changea de direction, les pièces se concentrèrent plus sur la vie des samourais, ce nouveau style s'appela le Jidaimono. Il reprit les batailles entre les clans, notamment Genji, Heike, Daimyo et Datte. Les scénarios sont créés à plusieurs, les costumes sont de plus en plus réels, et le jeu de scène est ultra codifié, seuls les anciens pouvaient comprendre pleinement les dialogues.

Puis, nouvelle orientation, on s'attacha à raconter la vie du peuple, c'est le style Sawamono.

Basé sur le réalisme, à Kyoto

A Kyoto, le Kabuki prit de suite un sens réaliste de la mise en scène de la vie quotidienne. Le style Wagato décrivait la vie sous Tokugawa. La plupart des pièces reprenait l'histoire d'un héros qui tombait amoureux d'une femme aux conditions de vie plus que modeste, et doit se battre contre sa famille pour qu'ils l'acceptent.

Puis vint le style Maruhon Kabuki, où l'on mis l'accent sur la structure narrative de la pièce, avec des commentaires en fond et une cheminement plus logique.

Durant l'âge d'or du Kabuki, il n'était pas rare qu'une pièce se jouait de l'aube jusqu'à la tombée de la nuit. Le public assistait au spectacle, mangeait et bavardait. Jouer une pièce dans son entièreté se dit Tôshi Kyôgen.

De nos jours, le rythme de la vie ne permet pas de jouer si longtemps une pièce; et même si à d'exceptionnelles occasions on annonce un Tôshi Kyôgen, il manquera toujours quelques scènes. Aujourd'hui on joue des Midori (terme issu de Yoridori midori (vous pouvez choisir ce que vous préférez) : c'est une sorte de best of.

Les personnages

Leur position dans la pièce est très nette, ils sont soit gentils, soit méchants, pas de personnage ambigus.

Les gentils

Les méchants

Ils ont généralement le visage peint en rouge, et sont donc reconnaissables avant même qu'ils ne commence leur rôle.