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Vous avez dit Yakusa ?

Nous avons tous en tête l'image d'un Japon où la violence ne trouve pas sa place. C'est en partie exact, bien que les évènement de ces derniers temps, violences en milieu scolaire, dérangé qui tue des écoliers en juin dernier, nous incitent déjà à poser un bémol sur ce stéréotype.
Cependant, bien qu'il soit extrêmement rare de voir la violence dans la rue, comme dans nos sociétés, celle-ci est bien présente, sous d'autres formes.
Nous parlons ici des Yakusa, que l'on pourrait assimiler à la mafia italienne, ou russe, mais qui occupe dans la société japonaise une place bien plus importante et ancrée.
Cette page a pour but de vous donner les origines et les activités principale de cette organisation, qui possède même un syndicat(Buryokudan).

Les origines

On date la création d'une mafia japonaise au début du 17ème siècle. Il s'agissait de vendeurs ambulants et de joueurs professionnels qui ont décidé de se regrouper afin de s'apporter protection et entraide mutuelle. Le recrutement s'opérait parmi les laissés pour compte de la société.
Le véritable changement survint sous l'ère Meiji, ou comme le pays tout entier, l'organisation prit une vitesse de développement fantastique, modernisation à tous vas, ils se lancèrent dans les domaines du BTP, des activités portuaires. La police était à l'époque très sévère à leur sujet, mais ceci ne durera qu'un temps.
Les années d'occupation américaine fut pour les Yakusa une période de bienveillance de la part des autorités, qui leur trouva une utilité. Le marché noir (du aux rationnements) fut leur mi de pain, l'organisation devint très structurée, se servant de la violence pour parvenir à ces fins, tout en gardant une solidarité et un honneur à toute épreuve. La tenue vestimentaire apparu également en ce temps là: lunettes de soleil et costume foncé sur chemise blanche. Les sabres laissèrent la place aux armes à feu.
On dénombre à cette époque plus de 60 bandes, qui se sont copiné avec les partis politiques et la police, qui fermaient les yeux sur leurs activités.
Les américains, dans les 50's ne purent les combattre, et on dénombrait plus de 190.000 Yakusa, plus violent que leurs prédécésseurs.
Depuis les années 90, les relations des Yakusa avec les autorités se sont largement effondrées. En 1992, une loi antigang vit le jour, dont le but était de connaître et d'empêcher de nuire les Yakusa et leurs sociétés. Si on remarqua une baisse sensible du recrutement, il incita ceux-ci à mieux s'organiser pour ne pas tomber, à créer des sociétés écran avec des activités légales (Snack, cabarets, ...)

Les activités des Yakusa
Activités Description
 
Fournisseur de main d'oueuvre Ils fournissent, pour les entreprises de BTP, les ports, de la main d'oeuvre que ceux-ci ont du mal à trouver, notamment à cause des lois d'immigration japonaise.
Rôle d'aide lors des appels d'offre BTP (corruption)
Le sexe Industrie du sexe, prostitution, bars à hôtesses, night-club, filières clandestines et trafic de femmes dans toute l'Asie, prostitution des lycéennes
Les jeux Casinos, Patchinko, loteries, course de bateaux, chevaux, paris clandestins (surtout dans le sumotori), jeux de cartes
Prêt d'argent Cette activité s'est développée à cause de la difficulté pour les japonais d'avoir accès à l'emprunt par l'intermédiaire des banques
Armes Revente d'armes achetées clandestinement en Chine, à Taiwan, Hongkong, Philippines et aux Etats-Unis
Drogue Surtout depuis 1990, amphétamines, cocaïne et drogues dures venues de Chine et de Colombie

Organisation
 
Oyabun ou Kumicho Chef du clan
Wakagashira Bras droit
Wakagashira-hosa Sous-lieutenant
Komon Conseillers
Shingiin Conseiller juridique
Kumicho-hisho Secrétaire
Kaikei Comptable
Shatei Chef de gangs

Principaux Clans

Les rituels des Yakusa
Cérémonie d'entrée Cérémonie de sortie
 
La cérémonie d'entrée des Yakusa est très formalisée, il s'agit d'une réception dont la date est fixée par rapport au calendrier lunaire, dans une salle traditionnelle.
Cette cérémonie est caractérisé par le silence dont doivent faire preuve les participants tout au long de celle-ci.
On trouvera dans la salle un hôtel Shintoîste et une table basse sur laquelle seront entreposés les cadeaux.
Tous portent le Kimono, et sont placé suivant un ordre établit.
Toute une cérémonie a lieu, pendant laquelle le Oyabun et le Kobun vont s'échanger des coupes de Saké.
L'oyabun procède alors à un discours énnoncant les principes des Yakusa, la fidélité et l'obéissance aveugle.
La cérémonie se termine par le bris du silence lors d'un Omedo Gozaimasu crié en coeur.		 La cérémonie de départ, ou de licenciement est plus simple. On rend la coupe de Saké à son Oyabun.
La demande de pardon est très douloureuse, il s'agit de s'automutiler sont petit doigt et de l'offrir à l'Oyabun. En cas de manquement aux devoirs, ou autres fautes.
En cas de renouvellement de faute, c'est au tour des autres doigts, cela rend le fautif de plus en plus vulnérable.
Cette pratique est tout de même de moins en moins utilisée, par soucis de discrétion face aux autorités.
Le tatouage Il s'agit d'un rituel important au sein des Yakusa, ils sont presque tous recouverts de tatouages. Cela tire ses origines des Bakuto, ou les membres se tatouaient un cercle noir autours de leurs bras à chaque crime commis. Aujourd'hui, c'est plus une volonté de différenciation.