Polyvalence et utopie

La mise à portée du plus grand nombre de la micro-informatique a bouleversé le paysage quotidien de l'entreprise ou du particulier. Mais cette évolution c'est fait sur l'image de polyvalence du micro-ordinateur. Cette idée n'est pas fausse à la base ; un ordinateur va être effectivement capable de faire tourner de nombreux applicatifs, dans tous les domaines, et même d'en exécuter plusieurs à la fois. Mais, car il y a un mais, ce que l'on ne découvre par la pratique, c'est que l'ordinateur moderne n'est que le résultat d'une accumulation de technologies anciennes dans un but de compatibilité. Il résulte de plus d'un conglomérat pseudo organisé de composants venant de constructeurs très opposés à la création de normes et jaloux de leurs technologies. Et pour couronner le tout, la couche logicielle est composée comme pour le matériel de logiciels de provenance très hétérogène.

Il en résulte de bonnes choses, comme une énorme dynamique en terme de créativité des constructeurs et des éditeurs, et une baisse de coûts du fait de la mise en concurrence, mais la contre-partie est non négligeable : un système composé de composants de provenances si diversifiées, ne peut être stable. Un ordinateur peut tout faire, mais on constate dans la pratique que mieux vaut le dédier à un nombre très restreint d'applications si l'on veut qu'il donne un rendement optimal et puisse être considéré comme stable, et donc fiable.

A suivre...

par Beetlejuice