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Les droits de l'homme ?

Cette série de peintures sur toile, sur bois, de sculptures ne fait pas référence à la suite d'articles bien mal connus du même nom car même si ces textes essaient de considérer le citoyen comme un être humain, il faudrait d'abord que chaque homme soit conscient d'être humain pour les interpréter correctement. Prenons la bible ou le coran, ce pourrait être de bons guides pour qui veut vivre en harmonie avec le monde. Mais comment peut-on croire en un dieu exemplaire et entreprendre des croisades, des guerres, des attentats pour imposer sa croyance, soit le livre a été mal lu et déformé, soit a été retenu que ce qui pouvait arranger les affaires, ou alors il faudrait trouver un autre prétexte à ces violences et reconnaître en l'avouant qu'on part à la guerre, qu'on fait péter des bombes "regarde c'est moi qu'ai la plus grosse", qu'on emmerde le voisin du dessous pour bien qu'il comprenne que c'est moi qui suis au-dessus de lui, au nom de la connerie de l'homme. Mais pour ça, il faudrait admettre sa propre connerie et faire en sorte d'être un peu moins con... c'est possible !

Donc, cette série consiste à mettre en évidence le droit élémentaire de l'individu qui est le droit d'exister, de vivre libre, de s'accepter soi pour respecter l'autre. La pensée universelle doit exister, dieu doit exister mais de manière informelle, non dictée. Il y a la science, la loi, et il y a le ressentit, et l'instinct. La pensée n'est pas l'intelligence, c'est l'ouverture de l'individu vers ce qu'il a de profond. Pour accéder à une pensée humaine, il faut se sortir soi de son contexte, de sa condition d'homme appartenant au clan social. La science est une affaire d'homme alors que l'art s'adresse à l'être.
Que peut apporter l'artiste aux hommes ? Peut-être pas grand chose, peut-être beaucoup. Mais il doit essayer de donner ce que sa condition d'artiste lui permet de voir.

Il est difficile d'exprimer sa révolte sans faire preuve de violence, on prend ainsi le risque d'être l'acteur d'une nouvelle violence. Moi je me tiens à l'écart des conflits, je montre des êtres humains de toute origine culturelle, de toute religion, simples, nus, sans réel statut social, comme lavés de la bêtise. Pour la plupart ils sont debouts pour dire qu'ils existent, ils sont représentés seuls montrant qu'il faut se connaître soi pour espérer connaître les autres.

J'aime l'être humain, pire, je l'idéalise. Est-ce le fruit de mon imagination ? A vous de choisir.

Gédéon Sillac