Très courte entrée en la matière,
Je les fais nues, les femmes, l'habit étant un outrage à la pudeur et je ne veux en
aucun cas entraver leurs lignes, leurs rondeurs.
Pas mal de choses leur filent entre les pattes, les hommes : leurs années folles, les
airs musettes, les réverbères, les 2CV et les bistrots.
La peinture fuit de toutes parts, et c'est tant mieux. Les placards du bord des routes
aussi, nos bornes et poteaux d'indication et du code seront à coup sûr électroniques
dans peu de temps.
Donc la grande cavalerie des cyclos, bistrots, péniches et 2 CV, se faufilent encore
à grand peine avec des lambeaux "d'air musette", pendant que sur la place
publique, la grosse batteuse à rythme américain nous martèle les neurones de son
boucan électronique et synthétique.
Les ricains ? Quelques-unes de mes "pondaisons" sont passées outre atlantique,
eh oui ! c'est bien connu, ils raffolent de nos petites femmes françaises, de nos
deudeuches, et redemandent du beaujolais nouveau et autres nectars du cru.
Les Mac Do très peu pour eux.
D'ailleurs "ça" gratte pas mal à ma porte ces temps-ci, pas peur de grimper les six
étages sans ascenceur, pour voir là haut si j'y suis, dégotter quelques oeuvres de
mon cru, dont les prix sont encore bien gentils.
Mes influences :
L'école des laids arts de la rue et son terreau fertile.
Le petit père Rodet et ses bonshommes d'un autre temps, d'un autre monde, qu'il a
d'ailleurs été rejoindre en se laissant glisser à petits pas et quatre vingt dix ans
dans les flots bleu-vert du Rhône.
Mais surtout Weimberg, le Van Gogh lyonnais, mon voisin et copain du vieux Lyon,
lorsque jhabitais au 13 de la rue Ferrachat, et qu'il venait me rendre visite, et me
filait quelques tuyaux qui ont été pour la suite de ma trajectoire, de grande
importance.
En tout cas, on a rigolé ensemble de bons coups.
Favrene