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Un libertaire en liberté

Et si la roue tournait dans le sens où notre ami Favrene l'entend ? Et si cette mélopée giratoire propulsant la planète Terre dans l'univers, annonçait déjà en 1934 la venue du petit René Favre qui des pentes de la Croix-Rousse dominait Lyon et ses deux fleuves, la Saône et le Rhône, éléments féminin, masculin, rencontre et osmose, qui influencèrent à jamais les recherches picturales du petit René Favre devenant par la magie d'un renversement fusionnel judicieux du prénom et du nom "Favrene".

Déjà l'art de la pirouette intelligente annonçait l'art et la manière d'appréhender les coutumes et les moeurs de ses contemporains.

Il ne marchera jamais dans les passages cloutés, un libertaire en liberté dans une Société faite de contraintes multiples.

Il se réfugie donc dans la peinture, ses pinceaux, son atelier perché au diable dans les combles d'un immeuble bourgeois lyonnais. Son oeil malicieux comme témoin de nos faits et gestes, un vélo pour mieux se déplacer à ses risques et périls, un appétit féroce de comprendre les gesticulations des petits hommes, un amour irraisonné des petites femmes... et voilà campé le grand-théâtre pour que la comédia del'Arte commence, dans laquelle Favrene va pêcher l'essentiel de son inspiration.

Pas la peine de parler technique, d'école ou autre, Favrene un peintre singulier certainement, un peintre authentique qui fait chaud au coeur, un peintre à voir, sans plus d'explications.

Gérard Chomarat