Le figuratif
Les toiles du dimanche
19 septembre 1993
Champin d'ailleurs "et de Lyon"
Le parcours de Champin, sociétaire de Regain, est classique.
Restant fidèle à la "peinture-peinture", comme la
plupart des gens qui "font salon", il ne prétend ni bouleverser
la face des choses, ni appartenir à la mémoire lyonnaise.
Pas "d'éclat particulier" (pas d'esbrouffe) : "le public
saura apprécier".
Serge Champin est né en 1948, il peint depuis les années
66-67, et précise qu'il n'a jamais fait les Beaux-Arts. Dès
1974, les sujets sont des paysages imaginés portant - sans un souci
de réalisme - les traces d'une permanente nostalgie. Il peint alors
une série de thèmes bibliques ("pêche miraculeuse"
etc.), toiles qu'il montre soit au Salon d'Automne (avant que celui-ci
ne soit "englouti" par "feu" Octobre des Arts) soit chez
JD. Colson (La Trinité), soit aux Indépendants (Paris 1980)
soit encore chez Malaval (ou il expose avec Willie Tiedje de 85 à
88).
L'oeuvre prend le chemin d'un surréalisme "académique".
Très lié avec Favrene (l'homme de Gérard Chomarat),
Serge Champin (qui se nomme volontiers "de Lyon"), se met lui-même
en scène dans des thèmes mythiques ou dans des "hommages"
rendus à Van Gogh. Il excelle aussi dans des portraits - comme celui
du graveur Ch. Robillard - qu'il présente au salon Regain jusqu'à
fin octobre (vernissage le 1er à 18 heures).
On notera aussi la grande qualité de ses nus féminins dont
la sensualité est traduite dans une touche "charnelle à
souhaits".
Bernard Gouttenoire