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Le quai Saint-Antoine était jusqu'au début du XIXe siècle, le quai de Villeroy, de la Pêcherie jusqu'à la hauteur de la rue Dubois, une vaste plage où passaient continuellement des marchands, des diligences et des bateaux et qui abritait aussi de magnifiques commerces de luxe. Quai Saint-Antoine qui comprend toujours à notre époque, de mêmes magasins luxueux et des brasseries qui lui font conserver ce noble cachet.

Au numéro 30 du quai Saint-Antoine se trouve l'ancien couvent des Antonins érigé en 1279 par l'Archevêque Aymard de Lyon. Ces religieux avaient pour fonction de recevoir, de soigner les pauvres et les infirmes ainsi que d'entretenir les domestiques devenus infirmes, des chanoines de la Primatiale. En échange, les religieux de Saint-Antoine pouvaient quêter dans tous les diocèses afin de pourvoir aux besoins de leur institution. Cet ordre devait finalement être dissout peu de temps avant la Révolution et l'ensemble de leur maison fut vendu.

La Chapelle fut transformé, après avoir servi d'entrepôt, en 1842 par l'architecte Flacheron, et devint une salle de spectacle sous le nom de Cercle musical. En 1864, un Cercle de Famille par Joseph Reynier, ou l'on y jouait des drames, comédies et Vaudevilles. Puis en 1872, prit le nom de Théâtre du Gymnase dirigé par Maurel. Enfin en 1888, Pierre Rousset devait donner ses lettres de noblesse à Guignol en transformant cette ancienne chapelle en théâtre de Marionnettes, qui devint neuf ans plus tard la propriété de Pierre Neichthauser qui aidé de son frère Ernest rendit célèbre Guignol et Gnafron dans le monde entier. Ce fut la fermeture définitive de cette salle en 1967, et le théâtre de Guignol emménagea par la suite dans les caves du Conservatoire.